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Les lettres de Kanaouenn
Les lettres de Kanaouenn
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Appendice technique - Atlantique

 Appendice (plus ou moins) Technique sous forme de bilan.

C’est juste un petit point sur quelques éléments remarqués et sur la gestion du bord. Tout ceci est évidemment parfaitement subjectif et a comme objectif d’alimenter la réflexion sans aucune volonté de prosélytisme. A chacun son expérience, ses options et son ressenti.

 

 

AIS

Une bien belle invention : voir les cargos avant de les voir ! Et dans la brume, cela marche aussi. La simple VHF réceptrice va être doublée d’un émetteur-récepteur. Les autres verront Kanaouenn également. Un sacré plus côté sécurité pour une consommation électrique infime. Que demander de plus ?

Anémomètre

Aux abonnés absents. Je ne sais donc jamais s’il y a eu 18 ou 23 nœuds de vent. Autrefois on disait « Il ventait 2 ris », ce n’était pas sans poésie. Au fond, le plus important est que le Bateau ait la toile du temps et soit équilibré. Je change donc les pennons régulièrement et à chaque fois Kanaouenn en est tout fier et c’est la fête à bord. Il n’y a pas de petits plaisirs.

Annexe

Sur l’eau. Un kayak gonflable biplace qui prend moins de place qu’une annexe et plus d’essence à bord, plus de bougie ni de carburateur à nettoyer. La pagaie est plus fiable et un peu d’exercice ne fait jamais de mal. C’était un peu sportif contre le vent au Cap Vert et dans le courant de l’Hudson mais ailleurs c’était vraiment paisible. Le modèle très ordinaire utilisé a bien résisté : quelques égratignures sur les coquillages et une fermeture éclair explosée par un sur gonflage au soleil, réparée et assurée par une surliure. L’idéal serait un kayak à fond haute pression pour la glisse, mais ce n’est pas le même budget.

A terre, Miss Trottinette est un compromis encombrement/efficacité plutôt sympa … et cela fait parfois sourire les passants. Ce qui en fait un outil très efficace pour prendre la température d’un lieu ! En plus d’un moyen de locomotion efficace. Impeccable pour porter les courses et même une batterie. Kanaouenn a adopté.

Antifooling

Avec l’auto-érodable, la carène est restée propre des algues. Elles ont poussé pendant les arrêts long (principalement en Casamance et à Cuba) mais partaient en route : Preuve que Kanaouenn est un bateau fait pour naviguer. Les cravants se sont à force accrochés quand même : Un léger grattage à la planchette bois à suffit pour que Kanaouenn retrouve sa liberté de glisse.

Barres de Flèche

Comme le gréement : à surveiller. Le Melody taille la route vaillamment et généreusement mais tire beaucoup sur le gréement et les voiles.

Bateau

Donc un Melody de 36 ans. Bon pied bon œil. Il a du faire de la régate dans sa jeunesse et il a fait déjà un tour de l’atlantique avec son deuxième et précédent propriétaire. Réputé bon marcheur, c’est encore vrai. Réputé physique, c’est vrai aussi. Le grand génois est long à border et parfois la fin est tonique. La barre devient vite assez ferme, le pilote a donc du travail et consomme en conséquence. Comme tout quillard à stabilité de lest (plus de 45%) les mouvements sont relativement brusques et le roulis rythmique n’est pas une légende. Mais c’est un bateau gaillard et solide, un excellent compagnon de route. Le voir tirer son trait résolument est un pur plaisir incessant. Les aménagements sont fonctionnels et chaleureux avec des rangements généreux. Très agréable à vivre en mer comme en escale. A côté des carènes plus modernes, il a maintenant un petit côté « Vintage », à quand le passage dans la catégorie Collector ?

Batteries

Pour la servitude, deux batteries d’environ 100 Ampères sans entretien supportant relativement pas trop mal la décharge. Une neuve au départ et l’autre qui avait 2 ans. Il n’y a rien de trop mais il faudrait toujours plus. Une batterie bien chargée donne entre 2 à 3 jours d’autonomie. La batterie moteur est une classique batterie de démarrage. Les batteries sont toutes indépendantes les unes des autres. Un grand câble permet d’éventuellement les coupler au cas où.

Budget

Ce n’est pas facile à calculer précisément car pendant l’année j’ai eu des frais qui n’avaient rien à voir avec le voyage. L’escale cubaine a été « Luxueuse » (Marina et location de la voiture) mais plus que sans regret car l’escale a été si fantastique. Pour le reste, peu de frais de marinas, le gaz oïl, la nourriture et les assurances. Avec les frais de visites (environ 1/3 du temps en mer et 2/3 en escale), « en restant économe sans se priver quand même » - notions plus que subjectives-, le budget a été environ de 800 Euros par mois. Ceci ne tient pas compte des frais de préparation.

Cambuse

 

Pour les produits « De base », on trouve un peu de tout partout, sauf dans le Saloum. Tout dépend ce qu’on appelle la base bien sûr. Riz, pâtes, oignons, fruits et légumes, et quelques conserves sans problème. Pour le beurre, le camembert, la bière, le vin rouge et le saucisson … Débrouillez comme vous pouvez ! Mais à côté de cette base, c’est très agréable d’améliorer de temps en temps l’ordinaire par quelques choses de sympa. Sur Kanaouenn, avec 3 équipets, 2 placards, 2 coffres et une grande boîte de rangement dans l’échancrure de la cabine arrière, il y a de quoi stocker grandement. Il y avait en moyenne presque 2 mois de cambuse, donc jamais d’urgence. Sachant qu’à bord les menus sont simples … mais de bon goût ! C’est tellement variable selon les goûts de chacun mais comme beaucoup de choses à bord (et dans la vie), plus c’est simple et mieux on se porte. Saint Exupéry, qui a fait plus que voyager, a bien dit « La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer ».

Cartes

Les bonnes vieilles cartes papier pour l’Europe. Elles sont à bord et y restent. Ailleurs le prix et l’encombrement du papier appartiennent au passé maintenant. 2-3 grandes routières pour garder une idée générale sous les yeux (habitude quand tu nous tiens) et vivent les cartes électroniques si ce n’est que l’électronique peut toujours tomber en panne… Un ordinateur avec antenne GPS externe et OpenCPN doublé (pour l’instant) par Navionics sur smartphone. Au Sénégal, avoir les traces des autres a été bien confortable car le calage des cartes est hasardeux. Ailleurs, l’aide des guides a été fondamentale.

Chargement

Voir ligne de flottaison. Plus qu’un état d’esprit, c’est un facteur de sécurité. Partir surchargé de matériels parfois qualifiés « de sécurité » est au final dangereux. Et garder au maximum les poids centrés avec un bateau équilibré dans ses lignes. Par exemple, le Melody n’aime pas être chargé de l’avant alors que c’était l’inverse pour son prédécesseur.

Communication

A terre, côté téléphone, les SMS restent abordables si on n’abuse pas et mon petit téléphone basique Bouygues a toujours répondu présent (sauf au sud des Etats-Unis … ne me demandez pas pourquoi). Né à une époque où même une ligne fixe n’était pas évidente, cela m’épate toujours.

En restant longtemps dans un pays, il est rentable de prendre un forfait local pour le téléphone et bien confortable d’en prendre un pour Internet. Cela a toujours bien fonctionné, sauf l’Internet aux Etats Unis. Je me suis bien fait avoir car il y avait bien d’autres opérateurs, de bonne réputation et moins cher. Je ne l’ai su hélas qu’après. En tout cas, pour Internet, le mieux a été le Cap-Vert.

Compte Minutes

Voilà l’équipier indispensable en solo. Le petit modèle en plastic de cuisine a été fidèle au poste. Comme tout matériel nécessaire à la sécurité il avait son double.

Conservation

Les fruits et les légumes se conservent finalement assez longtemps (jusqu’à 15 jours sans problèmes pour certains s’ils sont en bon état à l’achat) à condition qu’ils soient bien aérés et bien calés. Le calage reste un problème. Même dans un filet les fruits roulent et donc frottent toujours un peu. A essayer : bien calés dans des claies ?

Contacts (Bombe)

La bombe pour Contact électriques, que ferait-on sans : indispensable (voir dégrippant) ! A chaque départ d’étape il fallait gratter et raviver les prises des pilotes.

Convertisseur

Du 220 V à bord, indispensable pour recharger les appareils modernes. Cela a bien fonctionné pour tout, sauf pour l’ordinateur. Il fallait soit le recharger, soit l’utiliser, mais pas les deux en même temps, je n’étais pas le seul dans ce cas-là. Il faut dire que le convertisseur (comme la plupart de ceux vendu dans les ships) est un modèle pour voiture et le ventilateur est visiblement prévu pour fonctionner à plus de 12,5 Volt ou quelque chose comme cela, voltage plutôt rare en navigation.

Dégrippant

Il faudrait se faire greffer une bombe de dégrippant dans la main droite et un kit de lubrifiant dans la main gauche. Le WD40 est Le produit phare très polyvalent. Mais à ce généraliste tant plébiscité, je préfère les spécialistes : une bombe de dégrippant, une bombe de contacts électriques et de l’huile fine, graisses diverses et bombe au téflon et tout autre produit pour combattre la corrosivité du milieu.

Dessalinisateur

Un beau cadeau qui m’a été fait. Une bonne sécurité au cas où. Par contre l’entretien est un peu scabreux. La notice dit de bien le faire sécher après chaque utilisation. Gageure avec ses tuyaux et son intérieur cloisonné. Une fois il sentait franchement le moisi : à surveiller très régulièrement. La notice indique aussi qu’il faudrait le faire réviser tous les ans et après chaque utilisation …! Le mieux serait peut-être d’embarquer en permanence un technicien de chez eux ?

Douche

Bon, je ne vais pas revenir là-dessus non plus (voir lessive !). Mais je confirme ce que tout le monde (ou presque !) dit : Juste un rinçage final à l’eau douce suffit pour avoir une peau toute douce. Avec une simple bouteille en plastique au bouchon percé de un à trois trous, selon les écoles. Loin de moi l’idée de relancer un débat et une querelle de clocher (c’est comme le pain : Autre sujet hautement sensible). Bref vous faites le nombre de trous que vous voulez, en tout cas un litre suffit amplement.

Eau de mer

Avoir une pompe à eau de mer à l’évier c’est fantastique. De l’eau (de mer) à gogo en cuisine. Hélas avec le sel qui va avec et la corrosion qui l’accompagne. Rien n’est parfait mais quel confort.

Eau douce

A bord, il y a : 2 Réservoirs souples de 80 litres ne communiquant pas entre eux.

Un jerrican de secours de 20 litres et 7-8 bouteilles de 1,5 litre d’eau minérale de deuxième secours et le dessalinisateur de « troisième » secours. A Dakar, j’y ai ajouté 3 bouteilles de 10 litres qui n’ont - elles non-plus – jamais servies (ce qui est une bonne nouvelle).

L’eau douce n’est pas un problème sur Kanaouenn. A deux, on n’a pas vidé le premier réservoir le 80 litres sur chacune des traversées. Comme quoi en n’utilisant l’eau douce que pour la boisson et la cuisine (plus parfois un petit chouya pour la rincette de douche et une toilette de chat), on reste facilement à moins de 2 litres par jour et par personne. Pour ne pas gâcher l’eau quand il fait chaud, une méthode simple est de faire comme dans le désert : ne pas boire en pleine chaleur et attendre le soir. Par contre, je fais maintenant soigneusement attention à la qualité de l’eau avant de la mettre dans les réservoirs. A Niomoune, l’eau des bidons venait de la citerne de récupération d’eau de pluie. Pour avoir un verseur lors du transfert dans le réservoir, je transvasais le contenu des bidons dans le jerrican avant de vider dans le réservoir du bord. Quelle fut ma surprise de voir passer … une gentille grenouille verte ! Heureusement que je l’ai vue à ce moment-là. Je préfère ne pas imaginer une chasse à la grenouille dans le réservoir. Et encore moins une grenouille en train de pourrir dedans en mer. En mettant, par sécurité, des pastilles de purification, nous avons toujours bu l’eau des réservoirs sans problème.

Electricité

Long sujet de conversation. Pour résumer, il y a à bord un panneau solaire de 50 Watts sous la bôme donc bien souvent à l’ombre. Et 2 panneaux de 50 Watts également, un dans chaque balcon. En navigation, il y a le pilote (c’est vrai que j’ai été franchement fainéant côté régulateur), le GPS et l’AIS à la veille ; la nuit le tête de mât à Leds. A L’intérieur, presque toutes les ampoules sont à Leds, pas de frigo, pas d’utilisation du lecteur de CD et un peu d’ordinateur quand il faut (ou plus uniquement si grand soleil). Tout cela, c’est bien au soleil, sinon parfois un peu juste. Le départ de Mindelo, après 4-5 jours de grisaille et une utilisation intensive de l’ordinateur, c’est fait batteries vides. Une erreur à ne pas renouveler. Pour plus de confort, un peu plus serait bien. L’éolienne bruyante, l’hydro générateur couteux ? A suivre.

Etai

(Bas Etai)

Problème sur Kanaouenn. C’est la deuxième fois que la ferrure de bas étai cède. Une faiblesse structurelle. Cela va passer par une phase

Ferrure

 

de remplacement, bien évidemment, mais l’enquête sur le sujet est en cours. Heureusement, un bout brêlé entre les barres de flèche et l’étrave a tenu le coup (et le mat) de Cuba à La Rochelle.

A suivre donc.

Etrave

Le principe de fixation de l’étai est le même que sur les autres

Etrave

Jeanneau de l’époque. Il y a eu des bris de la barre inox courbée sur certains bateaux, avec parfois démâtage à la clé. Le renfort évitera, j’espère, d’en arriver là.

Frigo

Il y en a un à bord depuis très peu ! Utilisable qu’en 220 volt donc en marina, c’est à dire quasiment jamais pendant le voyage. On s’en passe aisément et cela évite les consommations électriques associées. Comme disait un de mes enseignants : « Le succès vient souvent des ennuis qu’on a pas ».

Gaz

4 Bouteilles de 2,7 Kg. Une bouteille, sans utiliser le four, sur Kanaouenn, dure environ 3 semaines, donc 3 mois d’autonomie. Les bouteilles sont rechargeables relativement partout, sauf aux Etats Unis où le butane n’existe pas : prévoir. J’y avais acheté un petit réchaud avec des recharges de propane pour garder mon butane pour le retour, donc pas de problème.

Gaz Oil

Calculs faits, environ 300 litres de consommés sur l’ensemble. Le réservoir de 90 litres épaulé d’un bidon de 20 litres (presque 100 litres au total : on ne vide jamais un réservoir) soit une autonomie d’environ 400 milles. Pas de quoi traverser l’Atlantique mais largement suffisant pour dépanner et avancer avec le pilote par calme plat.

Gazinière

La pauvre ! Un vrai tas de rouille à l’arrivée ! Dès les Canaries le pas

Four

de vis de tenue d’un brûleur était inexistant suite à la corrosion, une espèce de fonte d’aluminium de pacotille ahurissante pour un usage marin. Puis les capuchons de brûleurs plus que soudés. Loquet de porte de four en miette, etc … Les pièces de rechange très difficiles à trouver et hors de prix. La gazinière va trouver sa place à la décharge et un réchaud 2 feux fera l’affaire. Le pain, les tartes et pizzas à la poêle sont très bonnes et consomment bien moins de gaz. L’espace gagné sera mis à profit pour y mettre des claies de rangement.

GPS

Un bon vieux Furuno. Simple, facile à utiliser, lisible et fiable malgré quelques caprices passagers. Doublé d’un portatif Garmin au cas où … RAS.

Guides

Les guides Imray sont bien dans l’ensemble (Iles Atlantiques, Espagne, Portugal). Celui sur Cuba, lorsque vous le lisez réellement vous vous rendez compte que les infos datent - au mieux ! - de 2001, la base étant de 1996, avec des remarques du genre « on nous a dit que … ». Bien sûr, les cailloux ne se déplacent pas comme cela mais quand même. En tout cas du côté administratif, n’y comptez surtout pas. Aux Etat Unis, j’ai utilisé les «Waterway Guide » qui sont complets et sérieux. Skipper Bob n’est pas cher mais on n’en a pas plus que pour son argent.

Guindeau

Un bon vieux Goiot manuel. Un très bon exercice pour garder la forme ! Jusqu’à 10-12 mètres et force 5, tout va bien. Après cela devient du sport. C’est cela aussi la vie au grand air.

Hale bas

J’ai cassé les hales bas de tous mes bateaux, allez savoir pourquoi. Certainement pas un hasard. Chaque élément cassé sur Kanaouenn a été remplacé par du bout et cela va bien maintenant. Un peu de souplesse doit amortir les efforts.

Harnais

Toujours en action. Le harnais est mis pour sortir du cockpit systématiquement. Il y a bien de très rares exceptions par temps plus que calme mais cette règle est très très respectée. Attaché toujours avec le bout court : Se retrouver pendu à l’extérieur des filières ne doit pas être très joyeux. C’est juste une question d’habitude. Il est vrai que la longe a la facétieuse habitude de s’accrocher sur tout ce qu’elle peut, mais à l’usage c’est toujours aux mêmes endroits donc au bout d’un certain temps il n’y a plus de surprise. Là comme pour bien d’autres points, chacun gère son bord comme il le sent.  

Hauban

Avoir une paire de bas haubans de rechange n’est pas un luxe pour Kanaouenn. Les « Melodistes » consultés sur le sujet (comme pour la ferrure de bas étai) m’ont dit ne jamais avoir eu de problème de ce côté là … Quoi penser ???

Hélice

Une KiwiProp qui était suffisamment assez chère comme cela à l’époque (les autres c’était encore pire), mais sans aucun regret, on en a vraiment pour son argent. Bien sûr on gagne en vitesse, et aussi en cap mais surtout le bateau est plus libre et passe les vagues plus en souplesse. Ce dernier point est le plus spectaculaire et est, de très loin, le gain le plus agréable à l’usage.

Internet

Sans être un Geeks, Internet est un fondamental pour communiquer avec la Tribu et pour tant d’autres choses. On a quand même du Wifi ou des accès assez souvent mais l’avoir à bord est un luxe appréciable quand c’est techniquement possible. Cela devient abordable avec les forfaits pour tablettes utilisables sur Smartphones.

Lessive

Une des passions à bord ! Sous les tropiques le rinçage, comme le lavage, était à l’eau de mer. Par contre au retour dans des contrées plus humides, le linge devenait poisseux : un dernier petit rinçage à l’eau douce devenait quand même indispensable. Mais la fantastique étude d’optimisation de la lessive à bord continue, une passion sans fin et des joies sans comparaison.

Ligne de flottaison

La remonter ou voyager léger. C’est au choix. Je privilégie la deuxième solution. Ne garder que l’indispensable est bien suffisant. Et pour cela aussi je garde à l’esprit la phrase de Saint Exupéry (Cf. Cambuse).

Livres

Avoir du temps pour lire est un luxe que je n’ai quasiment qu’en mer. La bibliothèque est donc importante. Kanaouenn a reçu en cadeau une liseuse électronique étanche. Une merveille. Je craignais un usage fatigant à la longue, pas du tout. Elle reste très claire en plein soleil et peut s’utiliser de nuit confortablement grâce au rétro-éclairage réglable. La quantité de livres stockables est impressionnante et la consommation électrique plus que minime. Cela n’enlève pas le plaisir du papier mais nous avançons quotidiennement vers le 22ème siècle, n’est-ce pas.

Météo

Radio France International ayant arrêté la diffusion de son bulletin Atlantique quotidien il y a quelques années (Merci France24), il faut se débrouiller autrement. Le Navtex est une bonne solution en semi hauturière mais c’est particulièrement dommage que les prévisions françaises restent à si court terme (24 heures voir 48 heures de temps en temps). Pourquoi alors que sur Internet ils diffusent une prévision sur la semaine ? La sécurité y gagnerait tellement.

Les fax météo en BLU ont bien fonctionné sur la partie Est du retour. Il faudrait que je m’améliore pour les autres zones. Pour en savoir plus sur la réception des Fax : http://www.assopogo.net/articles.php?lng=fr&pg=538&mnuid=421&tconfig=0

Moteur

Lombardini 27 cv trois cylindres.

Il m’a créé des petits soucis qui sont entièrement de ma faute. J’aurais dû lui offrir une bonne révision avant de partir. Mais il faut aussi dire que, par malchance, les deux mécanos consultés en route ont été particulièrement mauvais. La pompe à Gaz Oil a été changée en République Dominicaine, envoyée par DHL. Merci SECODI pour sa réactivité et Bernard pour son assistance locale.

Mouillage

Une CQR, 40 mètres de chaine de 10 et 15 mètres de bout allongeable à loisir. Le Mélody au faible fardage tient plutôt bien. Le seul dérapage (à Dakar) est de ma faute : l’ancre n’avait pas crocheté et j’ai pêché par optimisme. D’habitude je mouille très soigneusement, et là non … Pourquoi !? Mais quand ça part, cela part vite. Certaines erreurs peuvent vite se payer au prix fort. Une deuxième ancre plate Fob avec là aussi 40 mètres de chaine de 10 et 25 mètres de bout est là au cas où. Pour aller dans des endroits réputés plus difficiles une troisième ancre serait la bienvenue, peut être une de ces nouvelles ancres légères pour plus de maniabilité.

Musique

Un lecteur de bon vieux CD que j’ai finalement peu utilisé car il consommait beaucoup d’électricité. Il va être remplacé par un lecteur MP3 et une enceinte Bluetooth moins gourmants. Il faut juste faire migrer les CD. Un travail pour les longues soirées d’hiver.

Ordinateur

Un petit E-book (pour l’autonomie) a fait l’affaire. Cela me parait moins cher, plus polyvalent et de plus grande capacité de stockage que la tablette pourtant tant prisée. A moins que le prix des cartes électroniques fasse pencher la balance. OpenCPN pour le logiciel de navigation. Navtsmgs pour la météo. Un logiciel de marée.

Photos

Environ 8 500 photos. Vous n’avez eu droit qu’à un misérable échantillon. Encore une fois, combien d’appareils et de caméras jetés, corrodés par l’atmosphère marine ? Un appareil photo étanche résiste aussi à la poussière, la chaleur et aux chocs ordinaires.

Partir

Partir en navigation hauturière, techniquement parlant, est plus simple qu’en côtière. Il suffit – une fois les voiles à poste – de créer le(s) WayPoint(s), de brancher le pilote ou le régulateur et de rentrer dans le rythme. Après (et/ou avant !) tout est dans la tête. Le vouloir partir est comme la préparation, jamais abouti à 100 %. Le faut-il raisonnablement suffisant là aussi ou suffisamment déraisonnable ? Chacun a sa propre réponse, mais au final ce n’est qu’une question de prise de décision. Quand à partir en voilier, que dire de plus après Le Toumelin, Moitessier (mon préféré pour ses textes de mer reste « Cap Horn à la voile ») et Houdaille (« le chant des voiles ») ? Tout y est, et même un peu plus pour qui prend la peine de lire un peu plus précisément. Il y a bien d’autres livres tout aussi fantastiques mais dans une sélection, il faut bien se limiter.

Pilote et Régulateur.

Plus qu’indispensable pour une navigation en solitaire et en équipage restreint. Je les vérifie toujours avant chaque départ.

Un bon vieux régulateur Atoms d’époque. Matériel simple et solide que je connais bien. Celui de Kanaouenn a été entièrement révisé par le génial mécano de Dompierre-sur-mer : finis les jeux à toutes les articulations. Je l’ai assez peu utilisé, le gardant en fait pour « Au cas où ». Il est vrai que sous pilote électrique, on a moins besoin d’équilibrer le bateau on peut donc le faire avancer plus vite.

Côté pilote : Un bon vieux Autohelm ST 4000 était à bord lors de l’achat du bateau : Sa réputation n’est plus à faire ! Il était accompagné d’un Plastimo AT60 (Georges pour les intimes), ce pilote de barre, pourtant de mauvaise réputation, est une merveille : Silencieux, peu gourmant et très pratique en côtière car il se manipule de la barre. A ce point de vue, GII (Le ST4000) n’est pas pratique car sa commande est à la table à carte, par contre en mer et par mauvais temps, ne pas sortir pour gérer le cap est bien appréciable. Il faut avouer que Georges a pris du jeu maintenant et n’assure plus au-delà 5-6, mais au près, avec son système de neutre qui s’adapte à la moyenne des écarts, il reste le meilleur.

L’équipe de ces deux vétérans a été renforcée par un XP5 tout moderne (GIII). Super au grand largue car il anticipe plus en intégrant les mouvements du bateau. Par contre au près, ceux qui ont créé le programme ferait bien de naviguer un peu plus pour constater que le principe des mouvements d’un bateau au près n’est pas le même qu’au portant. A par cela il est paramétrable dans tous les sens, ce qui n’est pas toujours simple et en mer on aime bien la simplicité en général. En tout cas il consomme plus. Sa commande est à l’avant du cockpit, manipulable ainsi bien de l’intérieur que de l’extérieur.

Un troisième vérin est venu à bord car le premier commence à vieillir très sérieusement.

Voilà, vous connaissez toute l’équipe maintenant.

Porte de mer

Avec la porte d’origine, il faut l’enlever pour ouvrir le capot coulissant.

Porte

Pas l’idéal par mauvais temps. Cette porte, un peu moins haute, peut rester à poste lorsqu’on rentre ou sort par le capot. C’est nettement mieux même si l’idéal serait une porte étanche.

Presse étoupe

Un joint Volvo a remplacé il y a quelques temps déjà le bon vieux presse étoupe classique. Quel confort. Tout s’est bien passé dans la mesure où l’arbre d’hélice a été changé en même temps.

Ragots de ponton

C’est incroyable le nombre de fois que lorsqu’on parle de navigation en mer, l’interlocuteur, immédiatement parle d’accident. Comme si c’était inhérent. Statistiquement, il y a plus d’accidents dans la vie quotidienne à terre qu’en mer mais il n’y a rien à faire.

Exemple à New York :

«Salut, ben on part tout à l’heure avec la marée »

« A oui, vous avez entendu parler de l’enfant tombé à l’eau à l’arrivée aux Açores ? »

« Ben oui » ( Sous-entendu : et alors …)

« Et du bateau qui a fait trois tours ? »

… Sympa pour donner du cœur à l’ouvrage ! J’imagine les mêmes dans la vie quotidienne :

« Pupuce, je vais chercher le pain, j’en ai pour 2 minutes »

« Fais attention mon chou, je t’ai pas dit, mais le voisin de l’autre bout de la rue s’est fait renversé par une camionnette, hier, en y allant. Il a été trainé sur 30 mètres et n’était vraiment pas beau à voir. Le plus incroyable dans l’histoire c’est la camionnette allait justement livrer la boulangerie. Drôle non ? »

« Pupuce, cette après-midi j’irais au super marché »

« Ok mon chou, mais n’oublie pas que c’est sur un parking de super marché que les deux bandes rivales de Colombie se sont rencontrées : 598 morts dont 878 passants qui n’y étaient pour rien, rien que ça. Ouah, c’est dingue quand même !»

«Bon ….  Au fait Pupuce, demain matin, je ferais un petit jogging dans le parc avant d’aller chez les parents»

« Tu feras attention mon chou, je ne sais plus où, un joggeur c’est fait attaquer par un molosse. Il parait que c’était horrible, tous ses boyaux sur 750 mètres  »

Bon j’arrête. Vous pouvez dire que vous avez fait 500 km sur l’autoroute sous une pluie battante sans émouvoir personne. Mais partir en mer …

Ravitaillement

Pour les gros pleins de fond, pas de problème aux Canaries, à Dakar (attention aux prix), au Cap vert (Praia est idéal pour le frais et bien mieux que Mindelo pour le choix, mais moins pratique pour l’eau). En Guadeloupe, c’est comme en France. En République Dominicaine, à la Romana il y a deux splendides supers marchés. A Cuba, on trouve l’ultra basique et des fruits et des légumes, c’est tout et pas plus. Aux Etats Unis, les prix en super marché sont quasiment comme en France. Au final, le problème est simple si on reste sur du simple. Après, ce n’est qu’une question de degré d’exigence.

Retenue de bôme

Pas de frein de bôme. Bien que ce matériel soit très efficace et les défaillances très rares, je préfère encore un bout rapporté au cockpit via le taquet avant à défaillance zéro (je touche du bois). Avec un de chaque côté on peut aussi maitriser les empannages. Lorsque, dans les lettres, je parle d’empannage sauvage ce n’est que la mise à contre de la grand-voile retenue par le bout de service.

Safran

Il a été révisé il y a quelques année : Démonté, décapé jusqu’au bois, séché au chaud pendant plusieurs mois et imprégné de G4.

Sommeil

A deux, on pratique des quarts courts : 2 heures. Chacun ses goûts et son rythmes. En solo je suis sur des tranches de 10 à 15 minutes en général selon le lieu et le temps. Rarement 20 sauf quand c’est vraiment très calme. Le respect du rythme de sommeil est fondamental pour la sécurité. Même si le temps se gâte et rompt ce rythme, il faut le reprendre dès que possible. La fatigue est certainement le plus grand risque en navigation. Pour aider à cela, le rythme des repas est lui aussi respecté : petit déjeuner, déjeuner et dîner à heures relativement fixes. Tout cela participe à l’équilibre physique comme à l’ambiance du bord.

Spot

Le trackeur Spot a fonctionné quand il a voulu. Je ne suis pas le seul à le constater. Finalement il vaut mieux ne rien avoir du tout que quelque chose de pas fiable, c’est moins anxiogène pour ceux qui sont à terre. Dans la même idée, un téléphone satellite est une bonne solution pour rester en contact et avoir la météo mais, au regard des échos de rencontres, le seul qui ne pose pas de problème de couverture reste l’Iridium. Juste une question de coût.

Toilettes

Un minimum d’entretien et tout va bien … Sauf tribord amure bien gité ou on pompe dans le vide. Si quelqu’un à une solution, je suis preneur.

Ustensiles

… de la vie courante : Avoir à bord le nécessaire est suffisant. Bien sûr quelques objets de décoration et pour se faire plaisir sont indispensable lorsqu’on vit à bord. Eviter le superflu et les gadgets me paraît une bonne solution pour ne pas enfoncer la ligne de flottaison. Combien de bateau sont surchargés, grignotant ainsi leurs marges de sécurité.

Vit mulet

Comme le hale bas et les haubans. Cette pièce est soumise à de gros efforts. Après 36 ans de loyaux services, il a bien mérité une sérieuse révision.

Voiles

Enrouleur Profurl. Le tambour et l’émerillon ont été changés récemment : RAS.

Le génois sur enrouleur est à bout de souffle au retour. Il va être remplacé par un tri radial : Sur le Melody, la voile d’avant est le moteur, la grand-voile ne fait que le seconder. Elle va bien, merci.

Finir cette liste par les voiles n’est pas du tout voulu mais finalement très agréable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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