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Les lettres de Kanaouenn
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S5 - Bilan technique

Bilan Technique

Le bateau

L’Arcadia ? Huit mètre cinquante-huit. Tout est dans les derniers huit centimètres !

Le bateau est fin aux extrémités, et étroit à la flottaison. Il bouge donc beaucoup en mer formée, ce n’est pas l’idéal. Par contre il marche bien dans le petit temps et passe les vagues avec agilité. On n’est pas dans l’ambiance Bouledogue du Melody qui passe partout et tout le temps en force, avec des coups de boutoir qui imposaient, là aussi, de se cramponner, mais son comportement est très souple et quand les mouvements ne sont pas trop rapides il est agréable et confortable. Les déplacements sur le pont sont hyper faciles et les manœuvres un jeu d’enfant. Au près serré, un force six est le maximum. C’est très honorable pour un bateau de trois tonnes et de sept mètres cinquante à la flottaison. Dans cette situation, cela dépend de l’état de la mer, cela va du simplement sportif au rude si le bateau souffre dans les vagues. Au portant, je ne peux parler que de force sept, où Kanaouenn était à l’aise et restait très sain. La réputation de qualité de fabrication Jeanneau de l’époque n’est pas usurpée. Paramètre important, surtout pour le mental, quand l’ambiance monte. Il est très sensible à la répartition des poids. Paramètre à soigner très soigneusement : Centrer drastiquement les poids et ne pas charger l’avant. Les aménagements sont bien faits et l'intérieur, lumineux, est fonctionnel et agréable à vivre, après quelques travaux pour améliorer l'organisation des rangements. 

Il y a des vidéos en mer au large sur ce post :

http://lettreskanaouenn.canalblog.com/pages/s5-1-en-route-pour-madere/38416305.html 

 

Pilotes et Régulateur

En solo et équipage réduit, l’équipement est fondamental. Kanaouenn a, pour l’instant, deux Raymarine ST1000+. Ces engins sont de fabrication hyper légère. Tous ceux qui en ont ouvert un comprendront ! La mécanique est de type Playmobil. L’étanchéité est nettement insuffisante sur tout le pourtour et surtout à la sortie du verin. Je le couvre en mer pour le protéger des embruns et du soleil, et je huile très régulièrement la sortie de vérin, pour l’usure et l’étanchéité.. Et comme le compas magnétique, dans ce cas, au première loge … ! J’ai eu des problèmes de condensation monstrueuse sur un modèle neuf ( ?). En fonctionnement de plusieurs heures,  une petite tache de poudre noire decore la plage arrière juste sous la sortie du verin. Preuve d’une usure certaine. Depuis, j’ai réduit le gain à 4. La notice préconise 5 et le réglage d’usine, ne me demandez pas pourquoi, ne suit pas les préconisations et est à 6. A 4, le pilote devient très calme et arrête ses incessants va et vient hystériques : Moins de bruits, moins de consommation électrique et surtout, moins d’usure. Avec ce nouveau réglage, et devrait être possible d’espérer des états de services plus fiables. Mais je ne me vois pas naviguer au large sans un régulateur d’allure. Il serait trop imprudent de ne compter que sur ces pilotes électriques.

Le régulateur est un bon vieux Atoms. Un modèle identique a mené Chouchen, qui n’avait quasiment pas d’électricité, sur un tour d’Atlantique. Gegène (c’est son nom) était déjà sur Kiffa et sur le Mélody. Presque bientôt vingt ans (en 2021) de bons et honnêtes services. Il a l’âge de ses articulations, plus de quarante ans ! Malgré les jeux un peu partout, il fait le job, fidèle au poste. C’est un régulateur de conception très simple et donc réparables, et très solide. Il y a plus précis, mais je connais tellement bien ce modèle, que, pour rien au monde, je ne changerais. L’Arcadien est assez stable sur sa route, et la barre est toujours très douce. Il est donc très facile à équilibrer l’ensemble. En pratique, plus que sur le Melody, plus que sur le Sangria et même Chouchen, bien que ce dernier eut  une quille assez longue, un grand aileron avant le safran et un gréement de cotre.

 

Haubans

Grosse surprise, l’Arcadia ne tire pourtant pas sur son gréement, contrairement au Melody, qui doit être un des champions dans la catégorie ! Et pourtant, le bas étai casse entre Madère et les Açores, après quatre mois d’utilisation ! C’est la première fois que je me suis équipé chez Z-Spar. Pour tous mes bateaux, j’ai fait appel à l’entreprise qui a déménagé à Rochefort il y a quelques années. Bien mal m’en a pris. L’expert consulté à l’arrivée à La Rochelle (pourtant expert auprès des Tribunaux : vous pouvez ainsi facilement savoir qui c’est) est, face à moi, d’accord pour penser que ce n’est pas normal, tout comme la corrosion présente sur tous les câbles. Il dit penser comme moi, que ce matériel n’est pas digne de confiance. Je lui dis savoir qu’il connait très bien le patron de Z-Spar - le monde de la plaisance est petit et l’était encore bien plus dans les années 80. Il se récrit disant qu’il est un professionnel intègre et m’assure qu’il traite toutes les situations en professionnel. Il provoque une réunion sur le bateau. A bord, face au patron, Monsieur Gilbert, de chez Z-Spar, l’intègre Expert  ne dit plus rien. Il est en fait un vieil ami de Monsieur Gilbert et dit même pendant l’entretien, qu’il était déjà  l’ami du père. Quand je les verrais partir ensemble, presque bras dessus bras dessous en parlant de leurs affaires courantes communes, je comprendrais là où je suis ! Ceci expliquant cela. Vous avez dans le fichier PDF, comment je relate l’affaire à mon assurance, dans le cadre de l’assistance juridique ( Haubant_1_lettre_Navimut  ). L’assurance m’a correctement assisté. Mais tout le monde sait très bien qu’on ne fait pas un procès pour un montant de ce niveau, à commencer par Monsieur Gilbert. Ce dernier s’est contenté de ne pas répondre aux lettres recommandées du service juridique de l’assurance et pour lui l’affaire est classée.

Voilà Voilou.

J’ai découvert, après coup, que Z est le fabriquant le moins cher de La Rochelle. On en a pour son argent. Et pas plus !

  

Meteo

Cette fois-ci, j’ai fonctionné uniquement par SMS en Iridium. Cela consomme très peu d’unités : Gratuit en envoi de terre vers le bord (via Internet), et un tiers d’unité pour un message pas trop long vers la terre, ce qui est suffisant pour décrire la demande souhaitée. En comparaison, une demande de fichier Grib coute 2 à 3 unités quand tout passe du premier coup, et jusqu’au double quand la communication est plus laborieuse. Un SMS passe toujours, une mauvaise communication ne faisant que retarder le transfert. Il faut, à terre, un correspondant compétant et fiable. Je profite de l’occasion pour remercier encore une fois Sébastien qui m’a permis de zigzaguer entre les dépressions du retour grâce à ses informations d’une précision et d’une fiabilité diaboliques. Résultat de synthèses de plusieurs sources. Il faut aussi que le protocole du dialogue Terre-Bateau et de la description de la situation soient bien au point.

 

Electricité

Sujet qui fait toujours couler beaucoup d’encre et beaucoup de salive. Kanaouenn est équipé de deux panneaux solaires de 40 Watts. Chaque panneau a son régulateur MPPT, ce n’est pas nécessaire mais c’est  histoire de respecter le principe du bord voulant que tout élément important doit être doublé. Il est évident que ces nouveaux régulateurs sont plus efficaces, et, cerise sur le gâteau, ils disent tout ce qui se passe. C’est super pour suivre les charges et les consommations. Une batterie de servitude de 140 AmpH est suffisante sachant qu’il n’y a toujours pas de frigo à bord. L'ensemble de l'installation est suffisant pour une navigation d’été. N’étant pas un passionné d’éolienne à bord (bruit, fardage, vibrations, bien que les choses se soient vraiment bien améliorées), pour renforcer l’équipe, je verrais plutôt un petit Hydro générateur.

 

Eau, cambuse et chargement.

Le réservoir, quand il ne fuit pas ( !), stoque, en pratique, environ 80 litres sur les 100 litres annoncés. La différence vient de la façon dont le réservoir souple s’adapte dans le coffre. Consommant en général moins de un litre et demi par jour… même en comptant deux litres par jour, il y a de quoi faire quelques milles ! Pour prévenir d’éventuelles déconvenues, pour les grandes traversées, il y a deux jerricans de 20 litres. Et le de-salinisateur à main du Melody est toujours là. L’eau n’est pas un problème à bord.

La cambuse, l’outillage, et tout le fourbi du bord prend de la place et pèse. Plus le bateau est petit, et plus ces paramètres sont importants. J’ai exactement le même outillage que sur le Melody. La cambuse est moins fournie, en quantité, pas en qualité,  mais largement suffisante. Avec tout ce qu’il faut à bord, en veillant à ne pas s’encombrer de superflu, le bateau, bien que chargé n’est pas en surcharge… Pour l’instant ! Plus sérieusement, encore une fois, plus le bateau est petit et donc léger, plus ce paramètre est à surveiller. J’insiste lourdement. Gage de performance, bien sûr, mais surtout, surtout, de sécurité. Voyager et naviguer le plus léger possible.

La perfection est atteinte lorsque …. !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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