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Les lettres de Kanaouenn
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Avant première 

Juin 2016

Juste pour démarrer la saison et pour le plaisir des yeux,
Voici Kanaouenn au départ de Sauzon et en route pour les Scilly.

Kanaouenn en route pour les Scilly


 

Affiche Ecomer 5

Voilà comment a fini le génois de Kanaouenn:

Sac EchoMer2

 

 

 

 

 

 

 

Grace à

Echo-Mer - Mer Humanisme

EcouteTaMerCette année, l'association ECHO-MER à 15 ans. Nous vous présentons une vidéo ou nous avons condensé les extraits de presse qui retrace cette navigation engagée. Aujourd'hui le CAP est au bout de notre étrave , et chaque souffle d'Éole porte notre message un peu plus loin.

http://www.echo-mer.com

 

Le départ et Madère

Le départ a été différé (21 Aout) pour laisser passer  une gêneuse qui n’avait certainement rien d’autre à faire que de traverser le golfe de Gascogne.

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Petit temps pour sortir du Pertuis, le vent contre-courant creuse  la mer et l’étrave plonge. Avance  laborieuse. 

La traversée dans le petit temps a alterné des périodes avec peu de vent où il n’était pas facile de ne pas faire claquer les voiles et des périodes  ou kanaouenn a glissé tranquillement.

 

Presque pile 3 jours et demi pour La Rochelle-La Corogne 5 : départ à 7h55 et arrivée à 19h10.

Pas grand monde de le secteur cette fois-ci : Quasiment aucun pêcheur ni cargo. Même les dauphins étaient aux abonnés absents.

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Arrivé à la MarinaSeca dans le port de pêche pour pause technique

Et dire que pendant ce temps là, c'est la canicule en France. Si vous voulez de la fraicheur, venez en Espagne !

 

Départ de La Corogne dès la réception des haubans, un vendredi. Et oui, une grosse entorse à la tradition mais je craignais du petit temps à venir. Du petit temps en général donc mais pas de moteur. C’est un peu incroyable qu’à 1,5 nœud, le pilote manœuvre encore le bateau. Voilà une photo pour vous donner l’ambiance à certains moments.

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Pas mal de bateaux, et des gros, en passant devant Gibraltar, contrairement aux fois précédentes. Pour une arrivée à Porto Santo 7 jours plus tard. Dans le port et au mouillage extérieur, il y a un monde fou. Le vent tourbillonnant fait éviter les bateaux dans tous les sens et pas en même temps, pas facile de trouver une place pour poser l’ancre. Porto Santo est magiquement paisible, un petit coin où on se sens tellement bien. La marina est passée en gestion publique, adieu la réduction STW, mais l’accueil reste très sympa. 

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Après une très belle petite journée de navigation grand largue avec bon vent, Kanaouenn se trouve une petite place à Funchal.

Que dire de madère ? Toujours une merveille, la variété de ses paysages n’a d’égal que la Corse. En bas, c’est presque tropical (bananiers, orangers, …) et vous montez, progressivement, pour être dans une ambiance alpine en passant par différentes strates. Hortensias et Agapanthes comme aux Açores, Eucalyptus, Pins, montagne à vaches et sommets escarpés. Tout le versant sud porte hélas les stigmates de feux plus ou moins récents.

Il a beaucoup de tourisme et régulièrement de très gros paquebots de passage. Mais c’est un tourisme principalement de villégiature et de personnes âgées. La montagne et les villages restent libres pour de grandioses randonnées.

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 Quelques autres photos là : https://www.facebook.com/profile.php?id=1836525382

 Les Canaries

Départ de Funchal … Au près Tribord amure ! C’est ça la facétie des dévents des îles. Mais pas pour longtemps, le Nord Est à vite repris ses droits, et franchement même : jusqu’à 3 ris dans la grand-voile. Arrivé à La Palma en mode belle plaisance avec le vent qui a progressivement faibli.

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A La Palma, il y a essentiellement, du rhum, des cigares et un volcan. Etant quelqu’un de très sérieux je ne vous parlerai donc que du volcan ! Il parait que c’est le plus grand cratère du monde, cela donne envie. Mais hélas Monsieur Foehn était dans les parages en même temps que moi. La visite de l’intérieur du cratère en était moins spectaculaire, mais en haut, sur la crête, c’était vraiment grandiose.

P1000709 50 Mer de nuages

 

La Gomera, là encore, je vous renvoie à la saison 1… aller juste deux photos quand même pour vous donner envie d’y aller à l’occasion. Cela vaut le déplacement.

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L’arrivée a été sportive (port de San Sébastian) ; Il y a une accélération de vent type venturi sur ce côté de côte qui est bien connue des locaux et qui est franche. Mais cela se calme devant le port est on peut préparer le bateau dans une zone relativement calme. Le port est grand et on y a de la place pour finir de se préparer s’il le faut. Il faire attention aux mouvements de ferry, mais ils sont tellement grands qu’on les voit de dehors.

 

L’arrivée sur El Hierro est comme pour San Sebastian de La Gomera … En pire. Et là, il y a très peu d’espace entre la zone de vent et le port. La préparation du bateau pour l’arrivée a été franchement acrobatique, et il vaut mieux que tout soit prêt avant d’entrer car le port n’est pas très grand. Je dis cela pour les équipages restreints, quand il y a pleins de bras à bord, c’est différent.

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El Hiero est vraiment calme. L’ile n’est pas envahie par le tourisme. Juste quelques plongeurs viennent profiter des fonds sous le vent de l’île en se basant à La Restinga. L’ambiance est très « Village », les gens se connaissent, se parlent, et vous parlent très naturellement. J’ai eu vite l’impression d’être un peu adopté !

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 La restinga est noté dans la liste "Endroit où il faudra revenir" !

Il y a d’autres photos sur la page Facebook :
https://web.facebook.com/profile.php?id=1836525382

Et quelques informations pratiques dans la page idoine.

Le Sénégal

Pour aller à Dakar, là vraiment, cela a été vraiment un beau trajet. Déjà entre La Palma et La Gomera puis El Hierro, le vent avait été bien, mais là, six jours de bonne route et en plus sous régulateur. C’est-à-dire en silence et sans aucune préoccupation électrique : les vacances totales.

Blog Dakar 1

Bien que largement à l’extérieur du rail, l’AIS n’a pas chômé. Puis une arrivée en milieu de journée, que demander de mieux ! Car entre nous, chacun fait comme il veut, mais personnellement, ce n’est pas le genre d’endroit à arriver de nuit. Ce serait un peu la roulette russe avec les pirogues pas éclairées et les filets.

Dakar pour nous navigateur, c’est aussi le CVD, le Cercle de Voile de Dakar. Un lieu associatif qui est notre base et notre lieu ressource. Déjà, c’est un endroit pour se poser et se rencontrer (dont le bar !), mais aussi en ensemble de compétences (mécanique, voilerie, etc). Et s’ils ne savent pas faire, on a au moins l’info pour trouver ce qu’on cherche. Tout cela est précieux pour gagner du temps dans la gestion de nos chers navires !

 

Blog Dakar 2

Un grain de sable dans tout cela ? Oui, les Douanes.

Pour les individus, rien de spécial. Surtout que le visa a été supprimé, on peut donc venir sans problème particulier, une démarche classique à la police des frontières suffit. Pour le bateau, contrairement aux « on dit », rien n’a encore changé. La Douane donne une autorisation (un « Passavant ») pour le bateau pour uniquement un mois ! Pour l’instant je n’ai vu cela qu’ici. Après, soit on sort du pays et on recommence (une seule fois) soit on fait ce qu’ils appellent une importation temporaire. Je l’ai fait il y a deux ans et je peux vous assurer que c’est ahurissant. Vous devez passer par un transitaire, cela coûte les yeux de la tête et vous êtes à la merci d’un individu qui lui est à la merci de l’administration qui elle … Mais le sieur en question est aussi à votre merci car il est garant de vous à propos de la sortie du bateau du territoire, bref un sac de nœuds ubuesque. Que font les bateaux de passage ? Ils restent au maximum un mois au Sénégal et pas un jour de plus ou passent par la case Gambie. Voilà. Heureusement dans tout cela, il y a des gens compréhensifs et sympas. Il y en a un au môle 10. Heureusement car grâce à lui Kanaouenn a eu un renouvellement de passavant.

Une balade classique pour quitter la grande ville et sa cohue ? L’ile de Gorée, rien que le cadre vaut le déplacement. Mais une visite guidée de la maison des esclaves précise des réalités pas si anciennes que cela. Il y a aussi un intéressant musée dans le petit fortin au nord de l’île. Pour le reste de Dakar, les guides sont bien explicatifs.

 

Pour aller dans le Siné-Saloum, soit il faut partir très tôt pour arriver avant la nuit (sans perdre de temps) ou partir le soir pour arriver le matin. J’ai opté encore une fois pour la deuxième option. Naviguer de nuit est délicat encore à cause des filets et des pirogues pas toujours (voir rarement) éclairées et de toutes façons peu visibles. Plus on passe au large et moins c’est encombré. La stratégie de Kanaouenn est de passer le plus au large possible et de bien s’éclairer dans l’espoir que si on ne les voit pas, au moins que eux nous voit. Sans hésiter à éclairer les voiles au moindre sentiment de présence pour qu’ils comprennent à qui ils ont à faire, je suppose que ce n’est pas évident pour eux. En tout cas une veille très attentive est de rigueur élémentaire.

 

Blog Dakar 3

L’entrée est bien balisée. Les premières bouées sont  plus sud qu’avant et le chenal est maintenant tout droit. Le fleuve est bien balisé. Après, il n’y a plus de cartes électronique qui de plus sont décalées. Les eaux limoneuses ne sont guère parlantes. Le plus confortable est d’avoir des traces (sous OpenCPN) de prédécesseurs ou se faire guider par des pratices locaux. Sinon, c’est le pifomètre sachant qu’il faut en général rester à l’extérieur des virages sans hésiter à longer la mangrove de pres, ce que font les pirogues locales. Les endroits les plus délicats sont souvent les confluents qui forment des bancs  difficiles à imaginer. La vase est souvent collante et décoller la quille n’est pas toujours évident, donc avancer doucement avec la fin du flot. C’est le prix à payer pour atteindre les villages.

 

Blog Dakar 4

L’entrée de la Casamance a également changé. Le nouveau balisage latéral tout neuf est parfait jusqu’à Ziguinchor. Dans les belons, c’est comme dans le Siné-Saloum, souvent en plus large. Si vous allez en Casamance, ne ratez pas Niomoune, un havre de paix ou vous trouverez (entre autre) Hyacinthe à son campement Alouga (site internet), accueil garanti !

 

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Très difficile de parler du Sénégal en quelques mots. L’accueil, la fameuse Teranga, bien sûr, mais aussi et surtout un mode de fonctionnement tellement différent de chez nous. Là il ne sert à rien de se plaindre, il faut se débrouiller. Hors de question de jeter ce qui peut encore servir, sauf le plastic hélas. Gâcher est tout simplement impensable. Certaines choses évidentes chez nous sont un souci permanent, avoir de l’eau, qui plus est potable si possible, se déplacer, se soigner … Et tout cela dans une culture du partage, voulu ou imposé, mais permanent. Un pays jeune qui contraste singulièrement avec notre vieille Europe. Où l’astuce et la débrouillardise assaisonnées d’une bonne dose de patience et parfois d’obstination remplace les moyens qui manquent. La surprise et l’anecdote fusent à chaque instant. Un endroit particulièrement vivant qui bouscule nos habitudes et qui fait fatalement réfléchir autrement… si on prend la peine de regarder et d’essayer de comprendre un peu bien sûr.

 

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L’énorme défaut du Sénégal ? Les séjours y sont toujours trop courts !

Transat Sénégal-Panama

En chiffres : Départ le 2 Décembre 2016. 22 jours pour Ziguinchor-Le Marin à environ 5,3 Nœuds de moyenne. 5 Jours pour réparer les haubans au Marin (escale non prévue à l’origine) et autres bricoles. Et 9 jours pour Le Marin-Portobelo (5,4 nœuds de moyenne).

 

Les Alizés ont été en forme mais pas trop et très réguliers avec peu de grain sur la fin de la première étape. S’il n’y avait pas eu les problèmes techniques, cela aurait été totalement idyllique.

Voici une vidéo pour donner l’ambiance (sur les vidéos, il faut parfois monter le son pour entendre et la mer et la musique) :

Kanaouenn dans les Alyzés

La pleine lune a donné l’occasion d’une rencontre originale

Le soleil à rendez vous avec la lune

Et voici quelques photos.

 

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L’arrêt au Marin a été essentiellement technique donc je n’ai pas grand-chose à dire, si ce ne sont les deux trois bricoles notés dans la rubrique Infos Pratiques.

 

 

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Kanaouenn, toujours avec Voies Sans Frontières, a largué deux balises scientifiques Ifremer Argo en mer des Caraïbes :

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Voici le film d’une mise à l’eau, pour vous donner une idée

 

Pour en savoir plus sur le programme et les balises, allez sur le site de l’UNESCO : www.argo.ucsd.edu

 

 

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 Les carottes du jour de l’An (Julie, c’est LA photo officielle !).

Cette nouvelle année m’a été souhaitée personnellement par une messagère particulière :

Lolla Passagère clandestine

Sur cette deuxième partie du parcourt (en mer des Caraïbes), la météo a été, d'après les statistiques, plutôt clémente bien que globalemnt sportive, sauf un soir où le vent est monté à naviguer sous génois en petit tourmentin presque toute la nuit. Beaucoup de grains au milieu. Les deux derniers tiers du parcourt se sont fait sans grand-voile et génois entre 5 et 10-12 tours à environ 5,4 nœuds de moyenne, je pensais plus ...

Kanaouenn en Mer des Caraïbes

Il n’y avait pas beaucoup de houle résiduelle de travers (pas du tout sur la première moitié) contrairement a ce qu'il y a souvent du côté Atlantique, donc une trajectoire plus rectiligne et plus confortable pour la vie à bord. Et probablement un courant favorable plus net que côté Atlantique.

 

 

Finalement, avec le temps perdu au Marin, j’ai renoncé à l’escale Colombienne… Peut-être au retour ? En tout cas pour les San Blas, j'irais au retour, c’est sûr… Inch Allah !

Voici l’arrivée à Portobelo 

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A Bientôt ... 

Panama

Quand on pense Panama, la première idée est tout de suite pour le Canal, et c’est pour le passer que l’on y vient presque tous.

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Mais c’est aussi des côtes à priori superbes. Les San Blas, évidement, mais aussi la côte entre les San blas et Cristobal, las Bocas del Toros, les Iles Perlas et le Golfe du Darien.

 

Blog Panama 2

Blog Panama 3

A part Portobello, je n’ai pas vu tout cela, le timing est serré si je veux respecter les saisons et je ne suis pas en avance. Au retour, normalement, je devrais avoir plus de marge, Inch Allah. Quand on voyage, il ne faut pas penser à ce qu’on ne voit pas, déjà parce qu’on en voit est déjà pas mal et on ne peut pas aller partout, il faudrait quinze vies pour cela, au moins. Et encore quoiqu’on veuille, on ne pourra jamais aller « partout », au fond cela ne veut rien dire. Mais quand même, entre les sites, l’histoire et le mode de vie des Indiens, en oubliant le mode de fonctionnement Panaméen, passer un moment par ici doit vraiment valoir le coup.

Donc, après cette page de publicité dénuée de toute nostalgie, sans transition : le passage du canal.

L’aspect technique est dans la rubrique idoine, donc place aux images, à la vie quoi !

Gatun 3 Nature

Le matin sur le lac de gatun,

 

Blog Panama 4

Sur le lac, navigation paisible par très beau temps et vent arrière.

 

Blog Panama 5

 

 

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On n’est pas tout seul !

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Et même d’autres touristes

 

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Les écluses plus que centenaires sont spectaculaires

 

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Un film dans Miraflores, le dernier sas de Miraflores

Et tout cela pour ça !

 

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Le si vieux rêve juste devant l’étrave !

Et un petit bonus, mais c’est vraiment exceptionnel, 
ce n’est pas tous les jours qu’on passe le Canal de Panama !

Miraflores Accordéon

A Bientôt avec des histoires de pacifique !

Les Galapagos

Pour y aller, c’est presque tout droit et pas bien loin, même pas 900 miles. En une grosse semaine normalement c’est dans la poche… Si le vent était « Normal » ! Sans rire l’étape a été très étonnante. Une rapide étude m’a fait prendre l’option « Malpero à Tribord » sans aucun doute.

 

Route Kanaouenn

La sortie du golfe de panama a été pénible par petit temps entre la côte et le rail sortant très chargé, mais avec un courant portant au sud-ouest favorable. Puis un super trait sous les alizés jusqu’à un peu après Malpéro. Avec le courant Kanaouenn s’est offert une journée à 168 miles d’anthologie, et sans dépasser les 6 nœuds sur l’eau. Et ensuite … petit temps jusqu’à l’arrivée avec courant portant au nord-ouest avec une journée à 16 miles. J’ai navigué sous pilote électrique car dans le si petit temps le régulateur ne répond pas et j’ai mis le moteur quand le pilote n’arrivait plus à diriger le bateau, en avant lente (env. 1300 tours) pour ne pas consommer trop. Les distances ont été les suivantes (j’ai mis entre parenthèses le nombre d’heures de moteur de la journée) : 37m (1ère demi-journée - 3h) ; 92m (0h) ; 168m (0h) ; 119m (3h) ; 56m (3h) ; 53m (1h30) ; 16m (0h) ;48m (2h) ; 43m (3h) ; 47m (0h) ; 64m (7h30) ; 58m (0h) et 21 heures à 1500 tours pour finir et arriver. Soit 42 heures de moteur et une quarantaine de litre de gaz oil consommé.

Finalement on ne s’en est pas trop mal sorti, et le petit temps, quand rien ne nous presse d’arriver, c’est bien tranquille ! Juste au début, on était très déporté vers le nord et c’est très désagréable de se faire embarqué on ne sait pas trop où surtout que je voulais gagner dans le sud au contraire, mais quand le cap est maintenu c’est sans problème. Mis à part l’éternel problème de la houle, ou plutôt là des petites vagues de rien du tout sans raison d’être, qui fait claquer les voiles : Prendre un ris, enrouler, sur-border pour éviter les claquements et les chocs contre les haubans sont les seules solutions bien que pas l’idéal pour l’avancement. Il manquait juste des penons fluos car la nuit les intrados sont encore à peu près visibles (quand ils ne sont pas collés par la pluie) mais pas les extrados. Cela se finissait par un réglage au pif en attendant le jour. Le Melody est très sensible aux réglages, parfois 10 à 20 centimètres d’écoute suffisent pour le relancer. Il faut dire aussi que la coque était parfaitement propre et que Kanaouenn a un génois tri-radial en tissu pas trop lourd et au profil assez plat, neuf au départ qui reste relativement efficace dans le petit temps pour une voile de croisière.

 

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Les grains n’ont pas été violents, juste deux fois à prendre deux ris, mais des temps parfois très sombres et des nuits noires, presque lugubres. Avec de beaux moments ensoleillés tout de même. Presque tout le temps une ambiance très moite à dégouliner même en ne bougeant pas. Certains jours de soleil, il était impossible de poser le pied nu sur le pont brulant.

 

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Et arriver aux Galapagos, c’est quelque chose. Rien que poser le pied sur cette terre unique est très impressionnant et fait rejeter bien loin dans la seconde même tous les tracas pour y arriver !

 

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Pour des raisons de temps, d’argent et des aspects pratiques d’intendance, je ne suis resté qu’à San Cristobal sans utiliser beaucoup de « Services » (une seule fois) des tours opérators. Et cela vaut le coup, la question même est surréaliste tellement l’endroit est exceptionnel et s’y arrêter en voilier est plus que mythique.

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Tortue

 

 

Pour dire : pendant que j’écris ces lignes, j’entends à travers la coque les remous des otaries qui jouent juste en dessous !

A Suivre …

Les Marquises

Les Marquises

 Pour y aller : 28 jours. Le pot au noir nous a collé à la voile jusqu’au 8° sud. Le début a donc été pénible. Ensuite l’Alyzée n’a pas été souvent là, et quand il était là, jamais plus de force 3 voir 4 de temps en temps et jamais plus de deux jours de suite. Beaucoup de grains et de manœuvres pour suivre le vent changeant. On était tôt dans la saison. Dans ce temps changeant souvent d’heure en heure, j’ai gardé le pilote électrique pour bien garder le cap, j’avais assez de travail avec les voiles pour ne pas intervenir en plus sans arrêts sur le régulateur.

 

Route Marquises

L’arrivée sur Fatu Hiva est encore plus extraordinaire que ce que raconte tout le monde car les mots ne peuvent décrire complètement la réalité et il faut le voir pour y croire vraiment. Et comme disait ma Grand-Mère « Rien ne vaut sa propre expérience ».

Donc la seule conclusion raisonnable : Y aller ! Et vous ne serez pas déçu.

Etant tôt dans la saison, il y avait donc peu de monde et il a été plus facile de trouver de bonnes places aux mouillages. A Hanavave (Fatu Hiva) et à Atuona (Hiva Oa) la place dans moins de 12 mètres n’est pas grande. J’ai eu la chance de ne croiser l’Aranui qu’en mer, le croiser dans un port (A part à Taiohae) peut être gênant. Il y a des obstructions dans le fond du port de Atuona, près de la plage, dans lesquels l’ancre peut s’engager. En Mars, la houle et le mauvais temps étant plutôt du nord, les mouillages sur les côtes sud ne posaient pas de problème. Le must côté protection : la baie Daniel sur Nuku Hiva. Je n’y suis pas allé mais la baie du contrôleur doit être bien protégée elle aussi.

A Atuona, il y a maintenant un petit chantier à sec qui est équipé pour sortir les bateaux. Pour le reste, côté bateau, il faut être entièrement autonome.

 

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Kanaouenn à Taiohae (Nuku Hiva).

 

Voilà pour les marquises. C’est bien court mais c’est trop difficile d’en parler. 
Pour me répéter, beaucoup n’en repartent pas, c’est tout dire.

Des Tuamotu à Bora-Bora

Départ de la baie Daniel sur Nuku Hiva tranquille. L’objectif est d’arriver à l’étale de pleine mer sur Kauehi. Le départ a été plutôt lent dans peu de vent puis du vent médium de sud-est qui a permis de gérer la vitesse facilement. La région étant souvent décrite comme sournoise, j’ai attentivement suivi la navigation. Je n’ai pas repéré de courants particuliers sauf au travers de Ua Pou où pendant quelques heures le bateau a dérivé sur le côté étrangement puis le cap est redevenu normal. Les courants sur Navionics sont décalés ou les conditions météo les influences beaucoup car en théorie j’étais pile à l’étale et en réalité le flot était bien établi. Vent contre courant, mais pas trop et le bateau c’est fait juste un peu secoué, pas plus. Pour naviguer à vue, il faut : Un soleil assez haut et dans le dos, un ciel clair donc et une surface d’eau assez lisse. Les deux dernières conditions n’étant pas remplies, la navigation dans le lagon s’est faite à la carte et au sondeur.

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A Kauehi

Les Tuamotu peuvent paraitre un peu carte postale mais la réalité est largement au dessus des images. Une lumière, des couleurs et des paysages époustouflants et fascinants. Un mode de vie particulièrement paisible et des gens d’une réelle gentillesse mais aussi les classiques problèmes liés à l’isolement : cancans, et pour certains, l’alcool.

A Tua 2

 

Je ne suis pas allé à Ahé à cause du mauvais temps. Dans la région, j’ai eu trois fois des espèces de coups de vent assez musclés de cinq à une dizaine d’heures avec une rotation du vent très nette et assez régulière. Ici, un peu avant l’arrivée sur Tahiti et au sud de Mooréa. On était fin Mars-début Avril, peut-être un peu tôt dans la saison mais en période « Niña ». Dans un Atoll, quand il fait beau on est au paradis mais si le temps se gatte dans le sens qu’il ne faut pas, cela peut devenir un piège infernal.

 

A Tahiti, puisque administrativement parlant on n’a pas besoin d’aller à Papeete, je suis allé directement à la baie de Phaeton, la grande ville ne m’inspirant peu. La baie est très bien abritée et les fonds sont de très bonne tenue, c’est d’ailleurs un trou à cyclone. Taravao n’est pas loin pour les affaires courantes. Par contre pour les opérations techniques, tout se passe « En ville » (Papeete) mais il y a sur place un chantier alu-inox et un mécano.

B Taravao

Baie de Phaeton - Taravao

Dans les îles sous le vent et à Bora Bora les mouillages sont souvent profonds. Les 20 à même 30 mètres ne sont pas rares ! Avec un guideau à main, le choix est donc plus limité.

A Huahine, le mouillage juste à gauche en entrant, en eau peu profonde est occupé par des coffres, j’ai eu la chance d’en trouver un de libre (coffres gratuits). Super confort ! C’est probablement, de ce que j’en ai vu, l’ile la plus intéressante et bien sur très belle.

C Huahine

Huahine

A Raiatea, Kanaouenn s’est offert le luxe de la passe Taevamoa, la passe sacrée ! Le tout petit  quai un peu au Nord du Marae Taputapuatea était libre. Il fait tout juste 10 mètres de long mais il a plus de trois mètres d’eau.

A Tahaa, la baie de Haamene est profonde mais dans l’axe du vent. Devant le ponton les fonds ont été de bonne tenue dans un alizé « Standard », c’est à dire parfois en forme mais pas plus. J’y ai entendu des histoires de dérapage à droite du village (en entrant) mais dans des vents très soutenus.

D Tahaa

Au mouillage devant Haamene

Je ne me suis pas arrêté aux marinas de Raiatea qui, je suppose, doivent avoir tout le confort de notre civilisation moderne. Tahaa est très paisible, comme les gens qui y vivent.

A Bora Bora, le mouillage sous le vent de l’ilot Vainamu (juste à droite après l’entrée) est superbe. Attention, les cartes du chenal pour y aller (Navionics et CM93-2012) sont aussi fausses l’une que l’autre mais avec des conditions de visibilité des fonds normale il n’y a aucun problème d’autant plus que le chenal est bien plus large que sur la carte. Devant Vaitape, les mouillages sont vraiment très profonds, les moins de trente mètres sont rares ! Un peu au Nord, le BBYC (Bora Bora Yacht Club) a quelques bouées (4 ou 5 de mémoire) dans un endroit très protégé donc très calme, l’accueil est très sympa et pour un prix modique vous avez en prime la douche et le wifi. J’en fais la pub sans hésiter. Il est, pour certains, de bon ton de dire que Bora Bora est surfaite. Il est vrai que l’ambiance « Grands Hotels de luxe » a détruit certains endroits mais le site global est vraiment grandiose. Entre nous, les tours opérateurs ne peuvent pas proposer des destinations aussi chères dans des endroits moches tout de même ! Paul Emile Victor était un homme de goût.

E Bora

 

Bora Bora

Hawaii

Hawaï

F - Route Hilo

Pour y aller, la stratégie est très simple : faire du près ! Profiter des vents de Sud Est de l’hémisphère Sud pour gagner dans l’Est afin d’être placer au mieux pour accueillir les vents de Nord Est de l’hémisphère Nord. Ce n’est vraiment pas sorcier. Si le vent est bien Sud Est au début, et pas trop fort. Cela a été la lutte pour le cap sur les trois quart du parcourt et trois jours « d’anthologie » avec le pont balayé par les vagues comme jamais. L’Alyzé peut être très musclé parfois et au près c’est triple peine comme dit le dicton. Pour l’équipage comme pour le bateau et surtout pour le bateau qui doit amener l’équipage à bon port. Comme pour se faire pardonner, les deux derniers jours ont été très calmes et comme j’avais pris de la marge l’arrivée s’est faite au petit largue. Sur l’ensemble du parcourt il n’y a eu rien de trop. Et pourtant le Melody n’est pas trop mauvais au près, mais la mer a été souvent forte et le bateau butait dans la plume souvent péniblement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur Big Island, à Hilo, il n’y a pas eu de vent durant tout le séjour mais le mouillage avait l’air bon à Reeds Bay.

G Musée Bishop

Musée Bishop

A Honolulu, j’ai carrément mouillé dans le chenal de la Marina de Kapalama Sound Island (Voir Infos Pratiques) et Kanaouenn évitait juste devant la première ligne de coffres. Les fond ont été de très bonne tenue (heureusement vu l’emplacement !)) dans un alizé parfois soutenu.

Pour le surf, il faut plutôt venir l’hiver ! Encore une fois, les bons spots de surf ne sont pas toujours de bons coins pour nos voiliers.

Canada

Canada (Colombie Britannique)

 Pour venir de Hawaï : 26 jours.

I parcour pour BC

Pour la première fois j’ai navigué avec la météo sur Iridium. Un confort évident. Le début s’est fait, sans surprise, au près dans l’Alyzé. Mais cette fois-ci il n’y avait pas d’objectif de cap, l’essentiel est simplement de gagner au Nord. J’ai rapidement pu gagner sur l’est en même temps. Le changement de cap brutal du vendredi 16 était pour laisser passer une dépression (merci Iridium). La stratégie était de contourner l’anticyclone par le Nord (forcement) en me maintenant côté anticyclone pour rester au calme. Ce qui a été globalement le cas mais j’ai été effaré de la vitesse de déplacement de l’Anticyclone qui a tourné sur la zone sur au moins deux boucles. Le guide parlait de ciel toujours couvert rendant toute observation astro impossible : je confirme. Je n’ai pas vu le soleil pendant environ quinze jours et sans GPS l’atterrage aurait été vraiment scabreux. Il a fait froid sur l’ensemble du parcourt et même très froid au milieu. La réception Navtex a été excellente, j’ai commencé à recevoir la météo vers 1 200 milles de la côte. J’en profite pour faire encore remarquer que les Américains fournissent la météo sur la Navtex à 7 jours. Ce qui prouve (ce qui est évident) que c’est possible. Pourquoi Météo France ne la fournie que sur 24 heures et 48 les « bons » jours. Je devrais dire les mauvais jours car ils allongent un petit peu la visibilité que s’il y a du grabuge sérieux. Le service public y gagnerait … et nous encore plus en sécurité, surtout (je le répète encore) que le texte est prêt puisqu’il est sur internet (à 5-7 jours), il suffit de prendre celui-ci plutôt que le moignon actuel. Fin de la séance « râlerie ». L’arrivée sur la côte s’est faite avec bonne météo, ce qui n’était pas le cas les dix jours précédents et Juan da Fuca a été clément malgré la caravane de cargos et les pêcheurs, sauf le passage de la dernière pointe avant Victoria (Race Rocks) qui a été très sportif avec vent fort contre courant.

 

A Victoria, il n’y a que des marinas et très chère (env. 80$ pour 10 mètres), impossible de mouiller mais la baie de Esquimault n’est pas loin et d’après le guide de bonne tenue quoique, parait-il, encombrée. A vérifier.

Voici le parcourt :

- Clam Bay, bon mouillage et premier contact d’une crique canadienne.

- Vancouver, mouillage officiel de False creek soumis à autorisation (voir infos pratiques). Bonne tenue et en pleine ville.

- Secret Cove, très belle entrée. Bonne tenue et bien abrité (ce serait un comble vue l’étroitesse de la passe). Les rives sont toute privées et non abordables en dehors d’une petite cale à gauche après l’entrée.

- Pender Harbor - dans Garden Bay, seul endroit où les fonds sont à moins de 12 mètres (11).

- Lund, amarrage au brise lame. Peu de places et est vite encombré. Bonne halte.

- Grace Harbour, beau et calme. C’est le début de la série !

- Prideaux Haven, mouillage dans Melanie Cove, là où les fonds font moins des 12 mètres et sont compatibles avec les petits bras du capitaine. L’entrée est étroite et sinueuse mais tout le site est grandiose.

- Moscoe Baie, très beau lac (Dark Lac) et belle balade dans la forêt. Le seuil assèche presque à basse mer. Il faut faire attention donc à la hauteur d’eau. Je confirme, et la quille de Kanaouenn aussi suite à un optimisme béat du pilote du bord (!).

- Refuge Cove, simple arrêt de deux ( ? . environ) heures au ponton. Endroit étonnant.

- Squirrel Cove. Hyper protégé avec fonds de très bonne tenue. Encore un endroit merveilleux. Un lac en pleine forêt.

- Teakerne Arm. Mouillage profond. Le vent entrant dans la baie, je n’y ai pas mouillé et ai fait demi-tour. Il parait que la promenade est superbe.

- Gorges Harbour, très belle entrée. Je vais commencer à faire le difficile et a chipoter mais je trouve que c’est un léger cran en dessous de Squirrel Cove ! Présence du camping très confortable (Douche, boutique, wifi).

- Cordero Lodge. Amarrage au ponton. L’espace de mouillage est tout petit, au raz de la côte et pas bien abrité du courant. A mon avis, très scabreux. L’endroit est un désert de déglingue à moitie (pour ne pas dire plus) à l’abandon. Mais escale intéressante.

- Kelsey Bay, Port de pêcheur assez encombré mais j’y ai trouvé une place quand même. Bien abrité même s’il est à des moments rouleurs avec un fort rappel sur les amarres. L’entrée est étroite avec des courants traversiers complexes. Env. 0,5 $ le pied.

- Turn Island. Mouillage dans 12 mètres d’eau. Contrairement à ce que dit le guide, n’est pas protégé du tout par vent de secteur Nord.

- Tribune Bay sur Hornby Island. Mouillage devant la grande plage. Très bien abrité par secteur Nord. Fond de bonne tenue et dans moins de 10 mètres d’eau. Il y a parfois du monde mais c’est grand.

- Mark Bay en face de Nanaimo. Mouillage encombré et moyennement abrité mais les coffres tout près du bord sous d’un confort remarquable et pas cher (env. 14 $). L’ile est superbe (Là aussi !) même si elle est plus civilisée.

- Silva Baie sur l’Est de Cabriola. La zone de mouillage dans moins de 10 mètres d’eau est occupée par des coffres. Mouillage plus au milieu, donc moins abrité. Le temps étant très calme je n’ai pu juger de la tenue des fonds qui avaient l’air correcte.

- Canoë Cove ; malgré les marinas alentour, la région est très jolie. Comme à Silva Baie, la zone intéressante pour mouillée est pleine de coffre. Il reste la place pour deux (voir peut-être trois mais pas plus) bateaux devant. Les fonds dont « on m’a dit » être de bonne tenue avait l’air effectivement corrects.

Excellent spot pour une escale technique (Voir là aussi les Infos Pratiques).

 

J’ai la flemme de mettre des photos ! Mais il y ce qu’il faut sur Facebook pour avoir une idée de la région :

 

https://www.facebook.com/profile.php?id=1836525382

Sur la route de San Francisco

He Haut, Matelot !

Pour aller à San Francisco de Victoria, il faut déjà sortir par le détroit de Juan Da Fuca. Je suis ressorti comme je suis entré, côté

Route pour SF

Canadien, déjà tout simplement parce que j’allais et venais au Canada, mais du coup il y a plus de place entre le rail et la côte du côté Nord. Pour sortir, j’ai rogné un peu dans les eaux US au niveau du cap Flattery mais pas plus. La météo d’été, dans J. Da Fuca, est assez simple : Vent soutenu de Nord Ouest pas vraiment tout le temps mais presque. Ou tout du moins bien trop souvent ! Avec de forts courants au niveau des Race Rocks. J’ai eu, à un moment, une bonne fenêtre, je ne me suis pas demandé si elle allait durer longtemps ou si il y en aurait une autre après, ni quand : Je l’ai prise sans état d’âme. Et Juan da Fuca, cela a été une nuit de moteur sur un miroir !

Dans la série atypique, en général, la météo sur la route, c’est flux de Nord souvent fort avec très souvent du force huit. J’ai eu du petit temps, puis du louvoyage, puis deux jours de portant force sept pour encore du petit temps, puis encore du vent contraire. La remontée du chenal s’est faite au largue et l’entrée de la baie au portant, avec le courant et sous une brume à voir le Golden Gate à deux milles.

La stratégie recommandée est de passer au large. Ayant remarqué qu’il y avait souvent une accélération au niveau du Cap Blanco lorsqu’il y avait du vent fort, je suis passé très large, ce qui me rapprochait aussi de l’anticyclone, ma route théorique restait à 80 environ de la côte, au plus je suis passé à 150 milles ! Même pendant le force sept il n’y a pas eu beaucoup de mer et quasiment pas de houle sur tout le trajet. Mais il a fait par moment très froid. Un froid humide et pénétrant, vraiment glacial, pourtant que fin Août.

Les courants sous le pont et dans la baie sont bien réels et il y a de belles marmites.

10 jours pour faire moins de 800 milles, soit environ 3,25 nœuds de moyenne générale sur la route directe. Avec 350 milles fait en 48 heures, soit environ 7,3 nœuds de moyenne (c’est sympa une carène propre !), le reste est peu rapide, pour sûr ! Cela donne dans les 2,3 nœuds…

Voilà LA photo mythique !

 

 

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Pour mouillez, à moins que vous ne préfèreriez les Marinas de San Francisco, il y a :

A Gauche en entrant, la baie de Ricardson devant Sausalito.

A droite, l’anse de Maritime National Park, au pied de San Francisco.

Pour ces deux endroits, il y a plus de précisions dans les « Infos pratiques ».

En passant devant je me suis demandé s’il était possible de s’arrêter dans la petite Horseshoe Baie. En y repassant en trottinette plus tard, la réponse est Oui. J’y ai vu un bateau de passage ancré à l’intérieur de la digue. L’endroit est quand même un peu loin de la ville, mais vue imprenable sur le pont !

States - Côte Ouest

De San Francisco à San Diego.

Le traditionnel flux de Nord était là, pas trop fort mais suffisamment pour que je ne m’arrête pas au mouillage de l’Ile San Miguel et j’ai filé directement sur Santa Catalina. Navigation au portant donc de quatre jours dont le deuxième dans la brume. Rien à signalé de particulier, quelques petits pêcheurs le premier jour mais ensuite on était suffisamment au large pour être quasiment tranquille. Si ce n’est que, un peu au sud de San Francisco, j’ai navigué plusieurs heures au milieu d’un troupeau de baleines franches. Il y avait du vent et Kanaouenn filait bon train. Les baleines, animal placide en général, elles aussi avançaient sportivement et là la masse et la puissance des animaux était très impressionnantes. Surtout qu’elles passaient très près du bateau, à moins de vingt mètres parfois, sur l’arrière. Mais une s’est retrouvée pile en face à face à vingt mètres ! Le temps qu’elle plonge en urgence, elle était à dix mètres environ. Et là, cela a été comme un grand blanc, comme un grand silence dans lequel tout s’arrête. Quelques temps plus tard, un énorme remous dans le sillage indiquait que la gentille bestiole était passée.

J’aime bien les baleines, mais pas à ce point-là.

A Santa Catalina, Catalina Harbor est parfaitement bien protégé mais encombré de bouées payantes très chères en saison. A partir de Novembre, le tarif d’hiver devient supportable pour un porte-monnaie ordinaire ! L’ile est très désertique et l’eau y est rationnée en permanence. Peut-être le seul endroit aux States où les voitures ont quelques grains de poussières, le « quelques » peut atteindre par endroit plusieurs millimètres.

 

Il y a de très belles balades à pied dans un paysage très calme, mis à part Avalon, la capitale hyper touristique où on retrouve plein de voitures et tout le folklore du Bling Bling de Los Angeles / Hollywood qui est juste en face, sur la côte.

 

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Il y a plein d’animaux (renard, buffalos et des oiseaux) et il parait qu’il y a des phoques sur d’autres iles : un  bel endroit pour une escale.

La navigation pour aller à San Diego a été très calme. Le vent était léger et pour arriver de jour, j’ai en plus réduit la voilure : navigation de grand-mère donc ! A l’arrivée sur San Diego, j’ai topé le chenal au niveau du deuxième couple de bouées en coupant donc un peu et je me suis retrouvé dans un immense champ de bouées de pêcheur très dense mais des copains ont coupé encore plus et ont en plus eu des grandes algues. Ils ont passé un moment plutôt désagréable. La baie est immense, et on est plus à San Francisco la cosmopolite. On est aux States purs et durs d’autant plus que c’est une colossale base militaire où les règles sont faites pour être respectées (cf infos pratiques). Donc entre les hélicos et les patrouilles de surveillance, certains lieux valent le détour et la visite du porte avion est très impressionnante.

 

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Mexique

Mexique Nord.

La première escale a été Ensenada après une navigation de nuit dans du petit temps confortable, la première grande ville après la frontière et la seule avant La Paz. Les formalités se sont bien passées très rapidement pour moi : moins de trois heures si mes souvenirs sont bons.

Descente à l’extérieur de la Baja California.

Ila de Todos los Santos, le mouillage principal était rempli de casiers de pêcherie et il n’y avait plus de place. Le petit mouillage dans l’anse plus au sud est très petit, dans de la roche, au ras des cailloux, je ne m’y suis pas risqué.

Puerto Santo Tomas, j’y suis passé de nuit. Derrière la Punta San Jose, le nez devant la falaise et n’était pas abrité de la houle, là aussi j’ai continué. Partout la côté est très très désertique, j’ai eu que du petit temps avec parfois des courants contraires (Photo d’une jolie

Blog Mexique 1

séquence de marche arrière !).

Bahia San Quintin. On mouille devant une grande plage, loin du bord. Fond de très bonne tenue mais il faut une bonne annexe à moteur pour faire toute la distance pour débarquer, ce que je n’ai pas fait avec la pagaie.

Baya Tortuga et Bahia Magdanela (Baie « Man of War ») sont deux mouillages de bonne tenue devant des villages isolés.

Je suis arrivé au Cabo San Lucas de nuit et avec un grand frais au fesses. Le vent contournais le cap, et après une zone de devent, il était Est au niveau du cap. Hors de question d’y aller mouiller. Les collègues qui y étaient au mouillage ont passé une bien mauvaise nuit. Kanaouenn l’a passé à la cape. Le vent et la mer était non remontable en l’état, pourtant le Melody sait se défendre, en général. Ensuite, juste quatre jours de louvoyage contre le courant pour faire la grosse centaine de milles pour aller à La Paz (soit une moyenne de un nœuds sur la route directe !). Bienvenue en Mer de Cortés !

Blog Mexique 2

 

 

 

 

 

 

En Mer de Cortés, c’est très simple. En général, soit pas de vent, soit du vent Nord donc contraire et souvent fort. Plus vous remontez et plus il fait froid. C’est peu crédible au regard de la latitude mais pourtant vrai. On m’avait prévenu, puis prévenu les autres, et on a tous été stupéfaits du phénomène. Mais en évitant les coups de vents en suivant bien la météo, la région est tellement merveilleuse.

Blog Mexique 3

 

 

 

 

 

 

 

En route pour Panama

Route pour Panama

 

Blog Mexique 4

 

 

 

 

 

Le GPS a totalisé 2 669 milles, en enlevant les deux cents milles de portant qui ont fait sortir Kanaouenn de la mer de Cortés plein pot, cela fait environ 2 400 milles de près. Sur la route, les deux segments notés « A » et le point B marquent la limite des coups de vent du Tehuantepec et de son petit copain (dont j’ai oublié le nom !). La droite horizontale etait ma limite sud à ne pas dépasser. J’ai eu la chance de ne pas avoir à virer et tout s’est fait sur le même bord. La Punta Mala nous a cueillis comme attendu. J’ai continué Est sans forcer sur le cap pour traverser le golfe de Panama. Plus à l’Est,  à priori, le vent y est moins fort. Ensuite la remontée du Golfe de Panama, s’est faite … Au louvoyage ! Heureusement que le Melody se débrouille plutôt pas mal au près. J’ai rencontré beaucoup d’orages en route et, si j’ai bien compris, ce n’était pas la haute saison de ce côté-là.

Cuba

Sur la Route de Cuba.

Remonter la mer des Caraïbes, cette mer qui a si mauvaise réputation, me tracassait depuis longtemps. Je ne sais plus qui m’avait dit qu’il fallait tout simplement attendre le bon moment, c’est-à-dire attendre que l’Alyzée se calme. Et c’est effectivement cela. C’est totalement (tout du moins à mon avis, à moins d’avoir le bateau qui en soit capable) non-remontable contre les vents d’hiver jusqu’à Mars-Avril. Je suis parti le 22 avril. En surveillant la météo peut-être qu’il y aurait eu une petite fenêtre avant mais ce n’est pas sûr. Il me semble que c’était une des premières opportunités, mais ceci n’engage que moi.

Ma stratégie était de tirer Est au plus près des côtes de Colombie. De m’y arrêter à Carthagène si la météo empêchait de passer. Ensuite de remonter au Nord en ne lâchant rien en Est pour passer à l’Est de la Jamaïque.

Route Panama-Cuba Ok

 

 

 

 

 

 

 

J’ai viré Nord plus tôt que prévu (route jaune : route espérée … en croisant fortement les doigts !) je ne sais plus pourquoi, et en ne lâchant rien en cap j’ai eu à faire juste un petit contre bord (Dim 29) devant les hauts fonds de la Jamaïque. La carte cubaine présentait ces hauts fonds plus de 20 milles plus Est que les cartes CM93-2012. Par prudence, j’ai préféré les éviter. Il n’y a eu que deux jours de près difficiles (c’est-à-dire violent), le reste étant du près « Normal » pour la région, c’est-à-dire quand même rude. Mais c’est le lot des navigations au près et la mer des Caraïbe n’est pas toujours clémente (Contrairement aux images véhiculées par les tours opérateurs).  

Transat retour

Transat Retour.

Les dieux ont été contraires :

. Le carénage a été très mal fait (merci au pingouin de service !), et les cravans cela ralenti vraiment !

. Un problème d’enrouleur dès le troisième jour privant du génois.

. Du petit temps, sous toilé donc avec le foc numéro un endraillé.

. Et comme la tradition doit être respectée : du vent contraire sur la fin.

Résultat : 36 jours pour arriver finalement à Horta !

Route Cuba-Acores Ok

 

 

 

 

 

Mais la vie était bien belle en mer !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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